Nous sommes le 25 févier 2016, ce matin le soleil brille, mais il fait froid. Sur le tapis de feuille dans le bois, le thermomètre annonce une température de 3,7 °C. C’est trop bas pour les collemboles ! En fouillant dans les feuilles, je découvre un Orchesella cincta dans une position inhabituelle (images 1 et 3). Je le stimule, et il se met à déployer sa furca à plusieurs reprises. Visiblement, le collembole tente de se remettre sur ses pattes (image 2). En voyant la furca se déployer et revenir sans difficulté dans son logement, je constate le bon fonctionnement de sa musculature abdominale. Je m’aperçois aussi qu’il lui manque des segments à l’antenne gauche. Cette situation permet d’observer la taille et le positionnement de la furca et du tube ventral. Finalement, au bout de quelques minutes, Orchesella est sur ses pattes et semble se déplacer normalement. Au début de l’observation, j’avais un collembole en difficulté, incapable de se déplacer, puis au fur et à mesure sa situation s’est améliorée. Peut-on impliquer la température lors de ce déroulement comportemental ? Est-ce la chaleur de la torche qui a progressivement réchauffée Orchesella ? Car en quelques minutes, le collembole est passé d’une situation où il était « couché » sur une feuille humide, à une autre où on le voit se déplacer tout à fait normalement (image 4).
