En pénétrant dans une petite clairière souvent inondée en hiver, séparant les deux parties d’un bois, je me suis aperçu que j’avais de nombreux petits tapis de feuilles, parsemées entre les plantes basses. Nous étions le 22 mars, et depuis plus d’une semaine, pas une goutte de pluie. Ce manque de précipitations, associé à des températures plus fraîches, ont provoqué un chute des observations sur mes stations.
Mais sur le sol de cette clairière, les micro-habitats composés de feuilles pourrissantes, cachés entre l’herbe et les orties, restent toujours d’une humidité importante. La végétation poussant autour de ces biotopes protège ces milieux à collemboles. L’exploration, parfois piquante, de ces milieux m’a amené à découvrir que sur ces petites zones, plusieurs espèces de collemboles y vivaient. Ils y trouvent l’humidité, une température plus douce et l’ombre.
Pour découvrir les collemboles dans ce milieu, il faut soulever délicatement les couches de feuilles ayant un espace entre elles. La modification soudaine de leur environnement fige les collemboles sur place quelques instants. C’est le moment de faire les photos, car au fur et à mesure, les petits arthropodes iront rejoindre des zones à l’abri de la lumière.
Détails:
Individus 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 12, 14 et 16: probablement le symphypléone Sminthurides malmgrenii Tullberg, 1876. la femelle mesure 0,6 mm et le mâle 0,3 mm.
Individus 8 et 17: Isotomidae.
Individu 9: Isotomurus sp d’environ 3 mm.
Individu 13: probablement l’Isotomidae Isotomurus unifasciatus Börner, 1901 (taille de 2 à 3 mm).
Individu 15: Lepidocyrtus sp.
